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Secrets de fabrication des médailles
Pour la conception d'un nouveau modèle de médaille, 3 métiers rares sont nécessaires : celui de l'artiste sculpteur pour la réalisation du le modèle, celui de l'outilleur spécialisé pour sa réduction en matrice d'acier et celui du monnayeur de médailles pour la frappe et la production en série des médailles.
De la création à la fabrication d'une médaille religieuse les procédés artistiques et techniques, sont identiques à ceux de toutes médailles et monnaies.
La création du modèle de médaille par l'artiste
Si le métier de médailleur est aujourd'hui rare (environ 150 en France), celui de médailleur religieux l'est encore plus. Il se compte sur le doigt d'une main, ce qui en fait un savoir-faire unique et précieux.
Bon à savoir : la création d'un nouveau modèle de médaille requiert la sculpture d'un artiste médailleur.
Au tout début de la création, c’est le jaillissement de l’idée. Le travail est désormais en route, jour et nuit. L’artiste entre dans une période de joyeuse solitude.
L’environnement dans lequel il vit prend une dimension nouvelle. Il est « en vacances de la réalité ». Tout lui sert à l‘élaboration de son œuvre : le sourire d’un bébé qui passe, la fleur cueillie en promenade, le rayon de soleil rasant de l’hiver qui met en valeur les reliefs. Ces éclats de la Beauté qu’il voit en toute chose et dont il se nourrit, préparent le terrain et l’aident à bâtir sa création.
C’est sur un support plat et rond de 20 cm que le motif est modelé à la main avec de la plastiline.
L'artiste en train de créer un modèle de médaille de baptême sur de la plastiline
Sculpter, c’est dessiner en trois dimensions. Sculpter une médaille, c’est dessiner en 4 dimensions : les formes quasiment plates doivent donner une impression de relief. C’est la technique du schiacciato(1) (ou stiacciato) inventée par Donatello au XVème siècle. Il y voua toute son énergie. Le terme « schiacciatto" veut dire « écrasé" en italien. Ce relief écrasé sur quelques millimètres doit donner une impression de profondeur. Les compositions avec des personnages répondent à ces mêmes exigences.
Les reliefs doivent être harmonieux les uns par rapport aux autres. Ils ne doivent pas dépasser 5 mm d’épaisseur. Vues de face, les perspectives d’un portrait peuvent paraitre parfaites, mais vues de biais, elles laissent voir une joue allongée démesurément : il faut donc appliquer le jeu subtil des courbes contradictoires. Les lumières, elles, doivent s’accrocher harmonieusement en tous points. Elles seront reproduites de la même façon sur la médaille.
Paradoxalement, la moindre erreur presque invisible sur la création de 20cm de diamètre, devient un défaut énorme sur la médaille réduite à sa taille finale.
Les expressions des visages ont une grande importance surtout pour des médailles religieuses. Car elles doivent faire naitre des sentiments profonds qui laissent apparaitre une âme.
Dès le premier coup d’œil, le contemplant doit comprendre le message du motif.
La complexité du travail pour réaliser un motif de médaille, est telle, que l’artiste n’en finit jamais de l’améliorer. Mais le résultat en vaut la peine.
Modèles de médailles de baptême en plâtre au format 20cm
Il n’est pas rare de passer plus d’une année avant d’arriver au bout d’un modèle ! Mais plus l’artiste gagne en savoir-faire, plus il découvre de difficultés.
La réduction du modèle de l'artiste en matrice de frappe
Dans un premier temps, le plâtre de l'artiste est reproduit en résine très dure. Cette résine, qui prend la forme du plâtre en creux, est placée sur un tour à réduire. Cette machine-outil spécifique à la fabrication des médailles, est un instrument rare.
Bon à savoir : cette étape nécessite le savoir-faire d’un outilleur spécialisé qui doit maitriser plusieurs procédés de fabrication.
Le principe de fonctionnement du tour à réduire est basé sur un système de pantographe. Ce dernier permet de réduire l'oeuvre de l'artiste à la taille finale de la médaille.
Tour à réduire en train de graver une matrice d'acier (à gauche)
La matrice de frappe ainsi obtenue va recevoir les dernières finitions. Cette étape entièrement faite à la main, permet de corriger les micro-imperfections laissées par la machine.
Les faces planes de la matrice seront rectifiés(1) afin d'être parfaitement parallèles.
Enfin la matrice en acier sera chauffée à très haute température (trempe(2)) afin d'augmenter sa dureté, lui permettant de passer sous la presse de frappe.
Matrices de frappe et médailles en or
La frappe de la médaille
Les artisans qui peaufinent une médaille en or détiennent un savoir-faire rare et complexe. Sans eux, le travail de l’artiste n’est pas encore abouti. Et c’est la cohésion entre leurs exigences techniques et la création de l’artiste qui fait un tout qui tend à l’excellence.
Bon à savoir : la confection de la médaille en métal précieux nécessite le savoir-faire d'un monnayeur de médailles(1).
Le métal est tout d'abord fondu(2), puis coulé dans une lingotière afin d'obtenir un lingotin. Ce lingotin sera passé entre les rouleaux d'un laminoir afin d’en obtenir une fine plaque.
Dans cette plaque des jetons d'or vont être découpés à l'emporte-pièce.
Ces jetons vont ensuite être placés sur la matrice d'acier au niveau du relief et une presse de plus de 100 tonnes de pression vas venir emboutir le jeton de métal précieux. C'est la frappe des médailles ou estampage(3). A chaque frappe les détails du modèle de la médaille de plus en plus précis. Il faut compter de 3 à 5 frappes afin d’obtenir le meilleur résultat.
Médaille qui vient d'être fapée
Après cette étape, la médaille présente des bavures dues à la pression de la frappe, il faudra donc « ébavurer » la médaille à l'emporte-pièce.
L'anneau et la bélière seront soudés à la médaille par brasure(4).
Vient enfin la dernière étape, la finition de la médaille. Celle-ci vas être sablée afin de lui conférer son aspect satiné. La bélière sera polie pour son rendu brillant. La médaille va, par galvanoplastie(5), subir un dernier placage d'or de mise en teinte, pour uniformiser parfaitement sa couleur.
Polissage de la bélière de la médaille
Après ces nombreuses étapes, la médaille est enfin prête, elle peut être commercialisée.
Des métiers rares
Vous l'aurez compris, de la création à la fabrication d'une nouvelle médaille, le chemin est long et complexe. Il nécessite de l'outillage et un savoir-faire hors du commun.
Si aujourd'hui on peut encore trouver quelques entreprises qui fabriquent des matrices et frappent des médailles, le métier de sculpteur de médailles religieuses pour sa part, a presque totalement disparu dans la seconde moitié du XXème siècle. C'est pourquoi chez Anne.K, nous nous efforçons de le faire renaître en vous faisant profiter de l'excellence de nos médailles religieuses.